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Navigation en Grèce - Ιστιοπλοΐα στην Ελλάδα
16 octobre 2021

Sur la route du retour

Samedi 2 octobre

Nous sommes toujours à Ėgine, location d'un scooter pour aller d'abord vers le sud jusqu'au petit port de Perdika, bien abrité du Nord où il reste deux ou trois places libres. Dans l'après-midi, direction la côte nord pour voir un peu l'état de la mer : belles vagues et beaucoup de vent. Le soir apéro sur Benjamin avec Bernard et Martine, un bateau des Plaisanciers Francophones en Grèce (Cocotte et Nini de la Ciotat). Pour finir on les emmène à la bonne taverna Kappos Etsi, à rigoler et blablater. Encore une belle rencontre. Le lendemain soir on remet ça sur India, bonne soirée ou on partage nos plats gratin de légumes, poivronade et tarama, le tout maison. Ils attendent que la mer s'aplatisse pour sortir le bateau de l'eau au chantier à 3 ou 4 kms de là.

Lundi dès 7h nous voilà partis vers l'Est. On est en mode retour, on va faire réparer le bateau pour être prêt au printemps prochain, le meilleur moment pour naviguer à notre avis. En partant ça vente, ouf rafales à 28 nœuds, on prend deux, puis trois ris. Mais on est bien… On barre à tour de rôle.. Le soleil est voilé, il ne fait pas chaud, on a sorti les coupe vents et salopette (enfin moi la frileuse). Puis le vent s’établit à 16 à 18 nds, travers, grand largue pour finir au près avec des belles vagues . On traverse le rail du port du Pirée sans trop de trafic, moins de vagues à l'approche du cap Sounion au pied duquel on va passer la nuit. Quelques bateaux sont là, à  l'abri des vagues comme nous. Mais ça continue de souffler. On profite de la vue majestueuse sur le temple de Poséidon érigé face à la mer et au couchant.

 

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A la nuit tombée un gros cata colle son mouillage sur le nôtre alors qu'il y a plein de place… et il ne veut pas bouger… tant pis pour lui, on le réveillera s'il nous gêne car demain on part tôt en pariant sur un vent plus faible au lever du soleil. On va remonter plein nord, quelques milles seulement mais dans un passage très venté entre Macronisos et l'Attique.

Mardi dans la matinée nous sommes amarrés à  Lavrio, à la fois port de commerce et port de plaisance complètement squatté par les loueurs. On a rendez-vous avec Simos le mécano, c'est Kiriakos son frère qui vient. Çà se passe en cinq minutes, il faut sortir le bateau de l'eau pour reprendre la question des vibrations depuis le début, c’est-à-dire depuis l'hélice jusqu'au moteur. Il faut compter cinq jours d’immobilisation. On se comprend mal. En fait c'est moi qui doit aller au bureau du port pour prévoir et payer le grutage. On est donc là pour quelques jours.

Mercredi matin, malgré 25 nds de vent de travers qui nous pousse à quai au ras de l'étrave d'un énorme  paquebot, les grutiers nous sortent de l'eau sans casse,  du grand art.

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Et tout ça pour 23€ ttc. On est au bout d'un terre-plein sur une remorque, sans eau ni électricité, ne parlons pas de WC et encore moins de douche.

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On trouve une chambre en ville.  Il faut qu'on trouve nos marques dans ce port pas très sympa.

Jeudi se passe à attendre.

Vendredi India est descendu de sa remorque sur un ber au quai devant un paquebot. Kiriakos et Simos viennent démonter l'arbre d'hélice et le tourteau pour vérifier s'ils ne sont pas faussés. Vendredi fin d'après-midi il pleut un peu, on est dans le bateau. En quelques secondes le vent monte à 50 nds enfin ce que l'on a constaté à l'anemomètre ,  la pluie est à l'horizontale. On ferme tout, un grand bruit, ce n'est pas le tonnerre ? Deuxième bruit et India gîte, « on se casse la figure ! ». Vite, on attrape nos affaires, une veste de pluie et on descend… India est penché sur le côté le ber a ripé.

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Les deux catamarans d'à côté ont glissé de leurs cales et ont renversé un bateau de pêche (d’où le 1er bruit).  Trempés, on appelle le grutier. On part à pied vers la cabane du gardien, une voiture passe, le gars téléphone pour moi au grutier qui finit par arriver. On stabilise India avec deux amarres en espérant que le vent qui a baissé entre temps, ne souffle pas trop fort cette nuit. Heureusement on avait gardé la chambre encore une nuit.

Diagnostic samedi matin : il faut changer l’arbre faussé et le tourteau. Ils auront les pièces lundi donc il ne se passera rien avant mardi. Dans l'après-midi on prend le bus, on va aller trois jours à  Athènes.

Ca tombe bien pour fêter l'anniv de JJ… Belles découvertes parfois sous des pluies violentes transformant les ruelles en cours d'eau. . La colline de Filopappos notamment sur les conseils de Tim et Camille (grand  merci à vous) avec vue magnifique à 360 degrés, 

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rencontre avec des musiciens et chanteurs en redescendant. Ils répètent le dimanche dans le parc et se produisent dans la rue pour soutenir des bonnes causes. On les a écoutés un bon moment. Puis j'ai reconnu un chanteur flûtiste que l'on avait vu à Skopellos en juillet. On avait attendu trois heures un concert au Dimotiko kf (café municipal) dans le cadre d'un festival dédié à Markos Vamvarakis célèbre joueur de bouzouki et compositeur de rebetikos originaire de Syros. Bref, on buvait des coups en attendant et on regardait autour de nous. J'avais remarqué un jeune couple qui attendait aussi.. Au début je les ai crus allemands, et non ils étaient grecs.  Et bien c'est ce jeune que j'ai reconnu. Il s'appelle Yurgos, sa compagne chante aussi. On a discuté un bon moment, c’était trop sympa… Puis un peu plus bas devant une église, fête pour un baptême avec de bons musiciens, bouzouki, guitare accordéon et chant super..…

Plus tard, on a déambulé au hasard et on est arrivé sur une placette où se tiennent les puces, antiquités et broc en tout genre…

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un kf resto Avissinia (avec un rooftop en terrasse dommage qu'il soit fermé demain ), de la bonne musique, un accordéoniste Manos et une belle chanteuse,  avec le keefi (groove). Evidemment on a bu une bière et on a dansé sur place. Manos trop sympa musicos comme je les aime, très présent avec les gens comme Chris mon frère. Je suis allée parler avec lui à la fin.. Quelle belle journée de musiki.. .. Quelle chance !!! En plus à l'hôtel on a changé de chambre, très kitch mais elle donne sur une belle place ensoleillée.. .

Le lendemain tadam, lever de rideau sur pluie de messages pour l'anniv de JJ.. On a commencé par le gâteau, pourquoi pas ? moelleux aux amandes, amygdalo gliko de chez Takis (sur les conseils de Camille) que l'on a dégusté au bistrot en face … 

Acropole comme il se doit et comme JJ en avait envie, puis déambulation.. .

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Et le soir  taverna Ama Lachei à Exarchia quartier excentré mais sympa. Dans une ancienne école revisitée très jolie, terrasse dégoulinante de plantes.  On a mangé à l’intérieur,  because pluie.. Et on s’est régalé avec des plats simples, frais et une touche de jamais goûté…  Que du bon…

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Marche de nuit dans les petites rues bien taguées.

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Retour en métro bus à Lavrio et là on attend, on travaille la patience et on essaye de rester zen….

 Ah si j’oubliais, en arrivant sur India JJ a eu droit à une belle bougie (sans gâteau du coup), une belle en cire jaune.. sur laquelle il avait plaisanté à l’île de Tinos, là ou les gens pieux remontent à genoux une avenue longue d'un kilomètre sur un tapis pour rejoindre l’église qui domine la ville…avec un cierge à la main. Bonjour le sport..

Les jours se suivent et se ressemblent, entre téléphoner au mécano deux fois par jour, aller et venir entre le bateau et l'hôtel. C'est toujours « avrio », demain ou sans doute mais pas tout de suite. L'impression de tout le temps les déranger, mais si je n'appelle pas, ils ne rappellent pas. La conversation est toujours très brève mais pas moyen de vraiment savoir pourquoi ça traîne.  En plus un anglais difficile à comprendre. En fait il leur manque une pièce. Un grand merci à Nicolas franco grec de Porto Rafti que l'on appelle à la rescousse de temps en temps. Il fait l'intermédiaire pour nous permettre de comprendre les contre-temps. On propose de la commander en France, on pourrait la recevoir en 48h. Mais non, ils veulent refaire la pièce dans leur atelier. Oui mais quand ? Mystère ? Aujourd'hui samedi ça fait onze jours qu'on est là et toujours l'incertitude, pour une réparation qui au départ devait durer cinq jours. En fait ils courrent tout le temps. Ils ont un max de boulot. Ils jonglent entre les réparations des bateaux de location, les bateaux hivernés au chantier non loin et les tempêtes qui se succèdent et occasionnent des dommages. Sûr ils n'ont pas beaucoup de dimanches libres mais peu d'empathie sans doute.. Ils sont gênés de ne pas avoir le temps, alors ils préfèrent faire l’autruche, ne rien dire. Du coup on leur court après ce qui est très désagréable. Avec la mauvaise impression de passer notre temps à attendre leur bon vouloir. Pour couronner le tout on vient de traverser de forts coups de vent la tempête Ballos. (Normalement le ballos est une danse de couple…). On a tout planqué, le bimini, les panneaux solaires, la capote pour limiter les prises au vent.

 

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